Commission Audio Digital – 23 février 2017

Commission coprésidée par Marianne le Vavasseur, Head of Trade Marketing and Research, Deezer, et Xavier Filliol, Head of Content and Development, Radioline

Baromètre de lAudio Digital, avec Corinne In Albon, Head of Marketing, Kantar Media 

Mesure daudience Audio Digital, avec Joël Ronez, Founder, Binge Audio. Extension du régime de la licence légale aux webradios, avec Xavier Filliol, co président de la Commission Audio Digital

Contrattype webradios commerciales SACEM, avec Xavier Filliol, coprésident de la Commission Audio Digital

Baromètre de lAudio Digital I avec Corinne In Albon, Head of Marketing, Kantar Media

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Pour rappel, le Baromètre de lAudio Digital Kantar Media est basé sur le déclaratif de quatre acteurs : Deezer, Spotify, NRJ et TargetSpot

« Sur lensemble de lannée 2016, nous avons enregistré 869 millions dimpressions servies, soit une augmentation de +42%, annonce Corinne In Albon. « On voit que finalement, ce sont les trois derniers trimestres qui ont été particulièrement importants avec un marrage à partir du mois davril, notamment à leffet Euro, et +52% sur le second semestre. » 

« Laugmentation constante du nombre dannonceurs utilisant ce format explique aussi cette progression : +16% en 2016. » 

TV5MONDE 

« La distribution reste le secteur le plus représenté sur le format audio digital avec 36 annonceurs identifiés et 41% des volumes dimpression servies, suivi des services ou encore de lautomobile. On note une omniprésence de ces trois services qui représentent quasiment 23 des volumes dimpressions servies« , explique Corinne In Albon. « En termes dévolution, cest encore la distribution qui est le premier secteur avec une progression de +85% sur 2016. Les 10 premiers annonceurs Conforama, Meetic, Heineken, Euro Disney, Renault, Leclerc, ... représentent 37% de lactivité sur l‘audio digital. » 

« Le tourisme est un secteur moins significatif en termes de volume dimpressions servies mais reste significatif avec une complémentarité entre laudio digital et la radio traditionnelle côté voyagistes. » 

« De la même façon, pour le secteur automobile, sur 2016, on note une très forte activité sur le second semestre et particulièrement à partir du mois de septembre, sans doute au mondial de lauto, avec encore une fois une forte complémentarité entre laudio digital et la radio traditionnelle » 

« Sur lannée 2016, nous avons une moyenne de 68% de volume dimpressions servies via des dispositifs audio + display ajoute Corinne In Albon. « Si nous devions faire une rétrospective sur les quatre dernières années, on note une progression de +86% par rapport à 2016 avec toujours une très forte présence du dispositif audio + display. » 

Par ailleurs, une nouvelle mesure sera lancée dès avril 2016. Il sagit dune pige trimestrielle avec des informations plus poussées sur les produits par exemple, ou encore les dispositifs. Lensemble de ces données seront intégrées à la base Kantar pour étudier la complémentarité avec les autres médias

Mesure daudience de lAudio Digital I avec Joël Ronez, Founder, Binge Audio. Pour rappel, cest suite au besoin exprimé lors de la dernière Commission Audio Digital quun premier groupe de travail auquel ont été conviés, dans un premier temps, les éditeurs, plateformes, et régies publicitaires, a été organisé le 11 janvier afin de définir les besoins des uns et des autres et daborder des questions de terminologie

« Sagissant de la terminologie, nous vous proposons aujourdhui une première trame partant du glossaire du Livre Blanc de lAudio Digital, de ce qui est dores et déjà mesuré et de ce qui ne lest pas encore« , explique Joël Ronez. « Lobjectif est de trouver un consensus sur les termes et le périmètre afin que les mesureurs puissent ensuite nous dire ce quils peuvent faire et de quelle manière. » 

« Côté contenus linéaires nous pouvons distinguer le flux hertzien, le flux digital (ou webradio) et le flux digital semiinteractif (ou smartradio). Côté contenus non 

linéaires, nous pouvons distinguer deux types de contenus : la musique enregistrée à la demande et les podcasts. » 

« Aujourdhui, le consommateur parle de podcast pour tous les programmes de radio ou contenus audio à la demande. Nous proposons donc de parler de programme audio à la demande (catchup podcasts originaux) qui sont édités spécifiquement avec un titre et des données de description, qui peuvent être composés de musique enchaînées ou de programmes parlés ou dune alternance des deux ou encore être des livres audio. Les propositions de radios permettant aux utilisateurs de créer une playlist sont également compris. » 

« Nous sommes partis sur des notions dusages de marché, cestàdire des gens qui écoutent du programme, quel que soit le type de droits, précise Joël Ronez. « Après, chaque éditeur va avoir un type de gestion de droits qui va sappliquer, il ny a pas dobstacle à pouvoir mesurer un marché même si il y a des droits différents à lintérieur. » 

« Enfin, nous proposons de faire une distinction entre deux types de consommations qui nimpacteraient pas forcément la mesure : le téléchargement préalable ou mise en cache pour lécoute hors ligne et lécoute en ligne, en streaming. » 

Nous invitons les membres du GESTE souhaitant participer au GT, commenter et 

amender ces propositions à se rapprocher de léquipe permanente du GESTE

Présentations des mesureurs présents: I ACPM, avec JeanPaul Dietsch, Directeur des Nouveaux Médias. La certification de la diffusion des radios digitales a été lancée en 2013 et représente aujourdhui 13 500 radios digitales contrôlées et publiées chaque mois. Seuls les acteurs qui le souhaitent et qui sont adhérents à lACPM sont certifiés

Les indicateurs contrôlés pour le flux linéaire sont les Ecoutes Actives France, les Écoutes Actives Monde, la Durée dÉcoute Monde et la Durée Moyenne dÉcoute Monde

« Lobjectif de lACPM est de rendre des chiffres comparables entre éditeurs auprès du marché rappelle JeanPaul Dietsch. « Sur janvier 2017, nous avons eu 110 millions 

découtes actives France avec une durée moyenne découte par session radio de 39 minutes. » 

LACPM propose aujourdhui trois classements : le classement Marques, le classement Groupes et Réseaux et le classement Radios Digitales. L’ensemble de ces chiffres sont publiés sur les supports et diffusés chaque mois à lensemble du marché

« LACPM nest pas un mesureur mais un service de contrôle précise JeanPaul Dietsch. « Nous avons rapidement identifié des partenaires intéressants pour la mesure : les CDN qui hébergent le flux streaming. Des ponts techniques ont été créés 

avec ces prestataires ce qui nous permet dobtenir lintégralité du flux streamé par ces acteurs. » 

« Parmi les sujets davenir, pour le podcast, nous allons utiliser un outil qui permet aujourdhui de mesurer la diffusion des journaux numériques ce qui nous permet daller dédupliquer les demandes douverture des flux considérés comme des podcasts. Les réflexions portent sur une mesure du podcast qui ne viendrait pas incrémenter le nombre ou la durée découte, il sagit dimaginer une mesure dédiée. » 

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I Médiamétrie, avec Julie Terrade, Directrice de pôle au département radio, et Thomas Briand, Directeur du développement commercial

Dans les mesures radio de Médiamétrie, le digital existe déjà. Pour rappel, aujourdhui, les études Médiamétrie restituent des niveaux daudience et de couverture de la radio et des stations, quel que soit le mode de réception, le support découte et la localisation

Un dispositif de mesure de la radio digitale a été mis en place il y a près de dix ans, Global Radio, qui permet de dresser un panorama de la consommation de Radio sur Internet et sur des supports multimédias avec 2 volets : un volet sur les usages de la Radio sur Internet (tous supports) et un volet sur laudience de la Radio sur les supports multimédia (tous modes de diffusion). « Pour revenir sur la terminologie, dans ces études, nous considérons que le streaming différé est lécoute en replay connecté et que le podcast correspond au téléchargement dun fichier qui permet lécoute hors ligne« , précise Julie Terrade

Sur la mesure purement digitale, Médiamétrie a trois grandes approches

Lapproche site centric : eStatStreaming qui est une mesure propriétaire, multi écrans, dont le principe est de placer un tag sur le player de léditeur pour restituer des résultats de trafic, notamment de temps passé grâce un dialogue permanent entre le player et les serveurs de mesure. Tous les types de players sur lesquels léditeur à la main en termes de tagage sont mesurables

La mesure daudience hybride du streaming qui nécessite le déploiement préalable de la mesure eStat’Streaming et dont le principe est de faire dialoguer le tag eStat avec les différents panels Médiamétrie pour restituer une audience en visiteurs uniques 3 écrans, des données de profil et des calcul de duplication entre acteur. Cette mesure achève sa phase de développement et sera disponible en mode AdHoc propriétaire très prochainement

La mesure du podcast, lancée en 2009, basée sur un indicateur de téléchargement : une URL de redirection eStat est placée sur un lien de téléchargement qui va indiquer sur les serveurs quil y a eu un téléchargement. Il sagit dune mesure propriétaire du nombre dappels au téléchargement

« Sur la mesure du podcast, plusieurs pistes sont envisagées et nécessiteront le rassemblement dun GT dédié chez Mediametrie« , explique Thomas Briand. « Nous étudions la possibilité de passer dun indicateur de comptage de téléchargement à de la conversion, de lécoute ou de laudience. » 

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I Triton, avec Benjamin Masse, Market Development and Strategy

Webcast Metrics, service proposé par Triton Digital, est utilisé à la fois par les radiodiffuseurs hertziens mais aussi par les services de musique en ligne comme Pandora ou Spotify

« Aux EtatsUnis, il est très bien perçu davoir une combinaison et une mutualisation des données« , explique Benjamin Masse. « On note une croissance constante de la mesure daudience avec près de 5 millions dutilisateurs connectés en permanence sur notre plateforme de mesure daudience. » 

Webcast Metrics mesure tous les types de formats en se basant à la fois sur un marqueur dans les players mais aussi sur lanalyse des logs pour le streaming. Tout 

peut donc être mesuré, que ce soit les players des éditeurs, les « lecteurs simples » comme iTunes, sur mobile, sur le web ou sur les appareils

« Nous avons à la fois un SDK qui peut être installé par les éditeurs et la possibilité dutiliser les logs de streaming » précise Benjamin Masse. « Nous mesurons chaque session avec la possibilité déliminer la fraude et les doubles sessions découte. Nous suivons les règles du MRC et appliquons le principe suivant: toutes les sessions de moins dune minute sont éliminées. » 

Triton est capable didentifier la géolocalisation en se basant soit sur les données denregistrement, soit sur ladresse IP de lappareil connecté ou encore sur le GPS lorsquil est activé. Il déduit aussi les écoutes actives à partir de la distinction entre « download » et « progressive download« . Aux EtatsUnis, un ranker des 20 éditeurs les plus populaires est publié chaque mois

Le système pourrait tout à fait être adapté en France. Triton est dailleurs ouvert à la reprise de sa technologie par un autre acteur. Le mesureur propose deux types de produits : un produit light qui permet de donner de linformation à léchelle nationale et un produit premium qui permet de segmenter par media market et denvoyer directement linformation dans les systèmes de planning. Les podcasts, quils soient on demand ou téléchargés, sont également mesurés par le système

Consulter la présentation en bas de page. I Extension du régime de la licence légale aux webradios, avec Xavier Filliol, coprésident de la Commission Audio Digital

Pour rappel, lextension de la licence légale aux webradios a été introduite par la LCAP du 7 juillet 2016. La réunion de la Commission chargée de définir les conditions commerciales applicables était depuis attendue. Celleci était dautant plus attendue du fait des relations tendues avec les producteurs SCPP et SPPF qui contestaient le dispositif prévu par la loi et estimaient que les contrats étaient toujours applicables en létat

Le Ministère de la Culture et de la Communication a finalement engagé la procédure de nomination le 13 février. La Commission « rémunération équitable » a pour présidente Madame Célia Vérot, conseillère dEtat. LAdami, la Spedidam, la SCPP et la SPPF sont désignés parmi les représentants des bénéficiaires du droit à rémunération. Le GESTE, le SIRTI, le SNRL, et le SRN sont désignés en qualité de représentants des utilisateurs de phonogrammes. Le GESTE a désigné ses représentants au sein du collège des utilisateurs de phonogrammes

Titulaire : Cécile Durand, Directrice des Relations institutionnelles et des Affaires réglementaires, Lagardère Active

Suppléant: Xavier Filliol, Responsable du Content et du Développement, Radioline et co-président de la Commission Audio Digital du GESTE

La première réunion est prévue dès le mois de mars pour enclencher les premières discussions. Une coordination est envisagée en amont avec les artistesinterprètes

« Lenjeu de ces discussions est dabord de trouver un mode dorganisation des négociations entre diffuseurs, rappelle Xavier Filliol. « Pour cela, nous devons travailler sur un argumentaire commun, dautant que les discussions financières vont rapidement être abordées. Il sagit déviter davoir des tarifs qui explosent et de mettre en place lensemble des dispositifs de remise qui existent en FM pour les calquer sur les différentes activités, sachant que de plus en plus de webradios proposent des contenus qui ne sont pas seulement musicaux. » Il est également important de se concentrer uniquement sur le webcasting, afin déviter tout dérapage sur les barèmes FM

Nous vous invitons à vous rapprocher de léquipe permanente du GESTE afin de participer aux discussions qui auront lieu en amont de la réunion de la Commission afin détablir un argumentaire

I Contrattype webradios commerciales SACEM, avec Xavier Filliol, coprésident de la Commission Audio Digital 

« Les discussions autour du contrattype webradios commerciales avec la SACEM sont à deux niveaux, explique Xavier Filliol. « Une première étape revient à dire que les webradios sont des déclinaisons du flux radio et sont donc intégrées dans le contrat historique FM. La seconde étape revient à intégrer les podcasts également dans le contrat historique avant dy intégrer aussi les webradios commerciales 

Pour rappel, les conditions du contrat historique FM sont inférieures de moitié par rapport à celles demandées par la SACEM pour les pures webradios commerciales

Le GESTE travaille également avec le SIRTI dans le cadre de ces discussions. Lidée serait, pour une radio hertzienne qui aurait des déclinaisons de webradios sur la base dune même marque, davoir un avenant au contrat historique plutôt que davoir un contrat spécifique. En revanche, cela ne fonctionnerait pas pour la création dune marque différente qui ne serait pas une déclinaison dune radio. La situation serait ainsi simplifiée tant pour les éditeurs que pour la SACEM

Dans la dernière version de travail du contrattype webradios commerciales, le taux de rémunération : 12% du chiffre daffaires pour les webradios contre 6% pour les radios FM. Aujourdhui, un tel delta devient difficilement justifiable pour la SACEM

Présentation de Kantar Media Baromètre Audio Digital 

Présentation de lACPM ( Présentation de Médiamétrie (+) Présentation de Triton 

Les chiffres du marché (SNEP